04 janvier 2010
Accord politique de Copenhague
edito: 4 janvier 2010
L’accord conclu le 18 décembre dernier à Copenhague dans le cadre de la Conférence sur le Climat n’est clairement pas à la hauteur des attentes de nombreux Etats, industriels et ONG, pour ne pas dire des citoyens en général. Cet échec pose une question centrale de gouvernance des Nations Unies dans un tel processus, mais aussi, pour le secteur électrique européen, un véritable problème en termes de visibilité et de compétitivité.
L’échec de Copenhague est du, pour partie, aux règles de fonctionnement des Nations Unies où la règle de l’unanimité rend quasi impossible un consensus à 193 Etats, qui plus est sur un sujet aussi sensible que l’avenir climatique de la planète. En ce sens, l’Union européenne, en supprimant progressivement la règle de l’unanimité, a pu se doter, malgré la lenteur parfois dénoncée du processus communautaire, d’outils ambitieux. Ainsi, le paquet Energie-Climat ne recueillait pas l’enthousiasme de certains Etats membres tels que l’Italie ou les pays de l’Est, mais la perspective d’un vote les a pourtant contraints à entamer la négociation en vue d’un compromis acceptable pour eux.
Pour autant, à Copenhague, l’Europe n’aura pas réussi à s’exprimer d’une seule et même voix et certains de ses Etats membres auront même tenté d’intervenir seuls dans le débat. De fait, l’UE était quasi inaudible lors des ultimes négociations, et le texte final semble surtout avoir été piloté par les Etats Unis et la Chine.
L’UFE est particulièrement déçue de l’absence d’un accord contraignant sur des objectifs de réduction d’émission de CO2 à l’horizon de 2020, et ce d’autant plus que la position politique adoptée ne mentionne même pas qu’un futur traité, qui reste une cible pour la conférence de Mexico fin 2010, devrait comporter de tels objectifs. L’industrie électrique européenne, à travers EURELECTRIC, et française, à travers l’UFE, fait, en effet, de la lutte contre les émissions de CO2 le fer de lance de sa politique en visant des réductions drastiques à l’horizon 2020 et 2050.
La situation engendrée par l’échec de Copenhague crée donc une incertitude sur les futures règles de fonctionnement internationales en matière de réduction d’émissions de carbone, ce qui est particulièrement préjudiciable pour les industriels à l’heure où ils doivent faire face à d’importants investissements. Certaines entreprises européennes, et plus généralement, l’ensemble de l’économie européenne, pourront se trouver durablement handicapées dans leur compétitivité du fait de l’absence d’engagements contraignants pour les autres pays. Ce manque de visibilité risque également de pénaliser le marché du CO2 dont la montée en puissance et le bon fonctionnement demandent un cadre clair et stable.
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L’Union Française de l’Électricité (UFE) est l’association professionnelle du secteur de l’électricité. Elle représente les entreprises de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur électrique français : producteurs, gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’électricité et de services d’efficacité énergétique, en passant par les opérateurs de stockage et des effacements, et du pilotage des consommations.
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