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15 juillet 2013

Transition énergétique dans les territoires : tout est question d’équilibre

Avant-dernière étape du DNTE, la synthèse des débats décentralisés, présentée le 8 juillet dernier, fait état de 30 propositions. Si la démarche de consultation citoyenne mérite d’être soulignée, il est dommage que seules 11 régions aient finalement été impliquées avec, au final, des panels statistiquement assez peu représentatifs de la population française. Mais au-delà de la méthodologie, sur le fond, bien que certaines propositions soient intéressantes et certainement viables, d’autres le sont beaucoup moins, et peuvent même s’avérer dangereuses pour l’équilibre du système électrique dans son ensemble …

Dans la gouvernance issue de la transition énergétique, il en va des territoires comme du reste : sans vision d’ensemble, le risque est grand de fragmenter les prises de décisions et, au final, de voir non seulement l’addition s’envoler, mais aussi la sûreté du système électrique ébranlée. Pour autant, cela ne veut pas dire que rien ne doit bouger. En effet, tout n’a plus vocation à rester centralisé et plusieurs décisions peuvent à l’avenir relever de l’échelon local. Le tout est de garder à l’esprit que dans le domaine de l’électricité, l’autonomie n’existe pas. Tout repose sur le principe de complémentarité et de mutualisation.

Déléguer une partie des compétences énergétiques, c’est possible

Ceci étant, parmi les propositions qui remontent des débats décentralisés, certaines sont pertinentes. Par exemple, l’idée d’étendre les compétences des collectivités en matière d’identification des potentiels territoriaux dans les énergies renouvelables. Ou bien celle de mettre en place des plans territoriaux d’identification et de lutte contre la précarité énergétique. Ou encore, celle de développer des plans ambitieux de formation aux métiers de la transition énergétique ciblant notamment l’efficacité énergétique. En effet, ces axes s’inscrivent complètement dans la mission pédagogique de proximité des collectivités, tout comme dans leur connaissance naturelle des enjeux locaux.

Préserver la cohérence nationale, c’est indispensable

En revanche, d’autres propositions faites au titre de la sobriété énergétique comme, par exemple, rendre progressivement obligatoire la rénovation des bâtiments les plus énergivores en ayant recours à des outils contraignants, relèvent de l’utopie. S’il est nécessaire de rénover le parc immobilier lorsqu’il s’avère trop énergivore, imaginer que la contrainte sera l’acte déclenchant est illusoire. C’est avant tout la faisabilité économique qui conditionne la transformation.

Plus inquiétante est la notion d’une approche économique circulaire basée sur le développement des modes de consommation responsables, moins gourmands et articulés autour de circuits courts. C’est inquiétant pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que cela laisse entendre que l’autonomie énergétique est techniquement faisable. Or, l’électricité ne se stockant pas, et les énergies renouvelables étant par nature intermittentes, le système électrique ne peut fonctionner que s’il repose sur la complémentarité des moyens de production non seulement au niveau national mais aussi au niveau européen, ce que beaucoup ont tendance à oublier. Ensuite, cela laisse supposer que l’économie circulaire va profiter aux consommateurs locaux. Encore faudrait-il démontrer un tel bénéfice au regard de celui, bien réel aujourd’hui, qu’apporte la péréquation tarifaire qui non seulement assure l’égalité de traitement et de service entre les territoires pour tous les consommateurs, mais permet de mutualiser les coûts. A l’heure où le capital se fait rare, c’est à réfléchir sérieusement avant de déconstruire un modèle économique qui a fait ses preuves. Moderniser la gouvernance en matière d’énergie est donc possible si un juste équilibre est trouvé entre national et local en veillant scrupuleusement à préserver l’équilibre offre/demande et la péréquation tarifaire.

Présentation de l’UFE

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Présentation de l'UFE

L’Union Française de l’Electricité (UFE) est l’association professionnelle du secteur de l’électricité. Elle représente les entreprises de l’ensemble de la chaine de valeur du secteur électrique français : producteurs, gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’électricité et de services d’efficacité énergétique.

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