26 octobre 2015
Réconcilier le social et l’économique : l’ambition de la conférence sociale du 19 octobre
La 4ème conférence sociale pour l’emploi s’est tenue le lundi 19 octobre au Palais d’Iéna. Ouverte par le Président de la République, clôturée par le Premier Ministre, avec la participation de Myriam El Khomri, d’Emmanuel Macron et de Ségolène Royal, elle a réuni plus de 350 participants, représentants des organisations syndicales, des organisations professionnelles d’employeurs dont l’UFE ainsi que des associations des collectivités territoriales. Une part belle faite au dialogue social, également à la nécessaire prise en compte des enjeux économiques ainsi qu’à ceux liés aux transitions énergétique et numérique qui sont à saluer.
François Hollande a ouvert son intervention en insistant sur le fait que le dialogue social et le paritarisme sont des incontournables de notre modèle social. Evoquant la gravité de la situation actuelle, le Président en a appelé à la responsabilité des partenaires sociaux pour conduire les transformations nécessaires, donner des garanties aux salariés et de la visibilité aux entreprises.
« Faire évoluer et conforter notre modèle social. Le statu quo n’est plus possible »
Un double pari est à réussir au cours des prochains mois : celui de concilier l’urgence sociale du chômage et de la précarité avec celle de se projeter vers l’avenir et de repenser le modèle social français. La nouvelle « Feuille de route pour l’emploi » est ambitieuse. Elle pose le principe de la création du Compte Personnel d’Activités au 1 er janvier 2017, d’un recours accru à l’apprentissage comme d’un soutien renforcé auprès des publics fragilisés, que l’on ne peut que cautionner.
Beaucoup de nouveaux projets majeurs sont à mener. Agilité et pragmatisme seront des facteurs clés de succès. Nous serons par conséquent attentifs aux suites qui seront données au rapport Combrexelle. Le Président l’a dit, « il faut donner aux entreprises et aux branches professionnelles des marges de manœuvre nécessaires pour élaborer ce qui est le meilleur pour elles. Conforter le niveau des branches professionnelles et rapprocher le dialogue social des entreprises où le principe de l’accord majoritaire permet de sécuriser les intérêts des salariés ». Il en est de même du projet de fusion des branches professionnelles. Ce n’est là encore pas un objectif chiffré (dont personne ne comprendrait l’arbitraire) qui doit primer mais une recherche de cohérence sur les enjeux socio-économiques des différents secteurs, des garanties pour les salariés comme de la compétitivité en France et à l’international des entreprises.
La question essentielle sera celle de la capacité des acteurs à mener ces transformations. Méthode et calendrier de concertation seront incontournables pour éviter une asphyxie des acteurs et plus globalement celle du dispositif de transformation.
« La compétitivité est la meilleure garantie de nos emplois à venir »
L’Etude UFE 2040 publiée le 8 octobre dernier pointait l’impact du numérique sur le secteur de l’énergie comme un formidable espace d’opportunités. Transitions numérique et écologique sont indissociables. Bruno Mettling nous le rappelle : « le numérique sera ce que nous en ferons. Il n’est pas une fatalité mais une opportunité. » Il nous sensibilise également à juste titre sur la question des droits individuels de ces nouveaux emplois comme de leur contribution au financement du modèle social.
De nouveaux emplois vont être créés, d’autres vont évoluer voire être supprimés. Ce sont ces transitions qu’il faudra organiser. Il est effectivement de notre responsabilité de forger une vision long terme pour organiser les mutations dans l’emploi et les compétences.
Nous nous réjouissons dans ce cadre des travaux à venir dans le plan de programmation de l’emploi et des compétences qui n’ont encore à ce jour pas été évoqués bien que prévus dans la loi de transition énergétique pour une croissance verte.
Etre responsable, c’est aussi arrêter la surenchère de la création d’emplois potentiels pour les estimer de manière juste, par respect pour les salariés du secteur comme pour les générations à venir en quête légitime de visibilité sur leurs futurs choix professionnels.
Cela a été dit lors de la conférence sociale : la France est en avance sur les technologies d’efficacité énergétique et les énergies renouvelables nécessaires au futur mix énergétique. Manuel Valls l’a également rappelé, la filière nucléaire reste également une filière d’avenir. Nos entreprises doivent rester compétitives et gagner en visibilité. C’est à cette condition qu’elles pourront continuer de s’engager, créer des emplois, accompagner les transitions professionnelles, restées mobilisées auprès des publics fragilisés comme elles le font déjà aujourd’hui.
Réussir ensemble les transformations
L’UFE sera partie prenante et attentive aux travaux qui seront conduits dans le cadre de la Feuille de route pour l’emploi.
Des réformes sont en effet indispensables. Il en est de la responsabilité des politiques comme des partenaires sociaux d’accompagner les évolutions pour sécuriser la compétitivité des entreprises et donc les emplois de demain.
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