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08 septembre 2014

Mogherini-Tusk : un habile compromis face à l’euroscepticisme ?

arton583

Réunis en Conseil Européen extraordinaire ce samedi 30 août, les Etats membres se sont finalement accordés sur la répartition des derniers « Top jobs », pour cette législature 2014-2019. Succédant à Herman Von Rompuy, l’actuel premier ministre polonais Donald Tusk, prend ainsi la tête du Conseil Européen, tandis que Federica Mogherini, actuelle Ministre des Affaires étrangères italienne, devient la nouvelle “Madame PESC”* succédant à Catherine Ashton. Si le vote s’est finalement déroulé sans accrocs, ce consensus a été arraché à des Etats membres parfois profondément divisés, et reflète avant tout un compromis habile… et ambitieux ?

La nomination (attendue) de Federica Mogherini et (moins attendue) de Donald Tusk, est avant tout le reflet fidèle des équilibres politiques qui se dessinent à la fois au sein d’institutions fraîchement renouvelées, comme le Parlement Européen, et du rapport de force entre les Etats membres.
En effet, Matteo Renzi, homme fort du PSE avec près de 31 eurodéputés Italiens (plus grosse délégation socialiste du Parlement Européen), avait fortement poussé la nomination de sa ministre aux Affaires étrangères, Federica Mogherini, au poste de Haut représentant aux Affaires étrangères de l’UE. Fortement critiquée par certains Etats membres pour sa position russophile, elle aura finalement réussi à s’imposer dans les débats, faisant valoir une longue expérience dans les affaires internationales. Elle est, par ailleurs, la seule femme à occuper la tête d’une institution de l’UE pour cette législature, et la deuxième élue socialiste, avec Martin Schultz qui conserve la présidence du PE d’ici à 2017.
A l’inverse, Donal Tusk était le candidat favori du centre-droit Européen (PPE), qui dispose désormais de la Présidence du Conseil et de la Commission Européenne (avec Jean-Claude Junker). Pro-européen, soutenu par la Grande-Bretagne et en excellents termes avec l’Allemagne, il est également le premier ressortissant de l’un des Etats intégrés en 2004 (élargissement), à la tête d’une institution de l’UE. C’est donc un message fort envoyé aux nouveaux entrants, une ouverture de l’Europe vers l’est, qui prend tout son sens pour apaiser les inquiétudes liées à la nomination de Mogherini, sur le front Russe. Côté économie, notons par ailleurs que la Pologne, sous le gouvernement Tusk, est le seul pays Européen à avoir conservé une croissance dynamique, et ce malgré la crise.

Des institutions qui se solidarisent face aux extrêmes et à l’euroscepticisme ?

Cette nomination du Président du Conseil et de la Haute représentante aux Affaires étrangères détonne avec celle de la précédente législature, en premier lieu par sa rapidité.

C’est donc un message de cohérence et de consensus, que l’ancien Président du Conseil Herman Von Rompuy, en imposant la tenue de ce Conseil extraordinaire le 30 août dernier, avait fortement souhaité.
Mais c’est aussi une démonstration de force. En effet, Donald Tusk est le premier Président du Conseil de l’UE occupant une fonction importante dans un grand Etat, la Pologne, qui est aussi une puissance économique, démographique, et Militaire. Il dispose également d’une certaine notoriété au niveau international, tenant tête à Vladimir Poutine et appelant de ses vœux en avril 2014, avec François Hollande, la création d’une « Union énergétique européenne ».
Avec la nomination d’une personnalité reconnue et charismatique, le Conseil souhaite aussi sans doute pouvoir contrer la montée de l’euroscepticisme en Europe, alors que les Etats membres eux mêmes peinent à coopérer.
Sans être une révolution, le Conseil Européen du 30 août marque donc le début d’une législature plus politique et indépendante, avec des institutions dotées de leaders forts (Shultz, Junker, Mogherini, Tusk), et reconnus pour leurs compétences.
Il faudra bien cela pour relever les nombreux défis qui s’annoncent, autant sur le plan interne, que pour la politique extérieure de l’UE (Ukraine, Irak).

*Politique Etrangère et de Sécurité Commune

Présentation de l’UFE
Présentation de l'UFE

L’Union Française de l’Électricité (UFE) est l’association professionnelle du secteur de l’électricité. Elle représente les entreprises de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur électrique français : producteurs, gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’électricité et de services d’efficacité énergétique, en passant par les opérateurs de stockage et des effacements, et du pilotage des consommations.

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