Light mode Dark mode Mode sombre
Light mode Dark mode Mode sombre
Recherche

Information

Vous êtes maintenant inscrit à notre newsletter

en savoir plus

10 janvier 2011

Les Cycles Combinés Gaz, moyens de production essentiels pour le système électrique

edito: 10 janvier 2011

Face à la constante évolution de la consommation d’électricité, l’équilibre offre/demande du système électrique suppose de pouvoir faire appel à tous les moyens de production, dont les centrales électriques fonctionnant à partir de gaz naturel (CCG). Leur essor répond, d’ailleurs, à un réel besoin en France où des moyens en semi-base et en pointe sont aujourd’hui nécessaires pour sécuriser, notamment, la production intermittente des énergies renouvelables. Pour l’UFE, une égalité de traitement doit donc être respectée entre tous les industriels utilisateurs des réseaux d’acheminement de gaz, sans marginalisation pour les électriciens exploitant des Cycles Combinés Gaz…

Pour répondre à la demande croissante en électricité *, l’ensemble des acteurs du secteur de l’énergie en France ont investi massivement, depuis plusieurs années, dans des nouveaux moyens de production tels que les Cycles Combinés Gaz (CCG) et les Turbines à Combustion (TAC). En effet, ceux-ci permettent notamment de compenser la fermeture programmée, dans le cadre de la Directive GIC**, des centrales thermiques à charbon. Les CCG sécurisent, par ailleurs, l’intermittence de la production décentralisée issue des énergies renouvelables, elles-mêmes en plein développement. En ce sens, ils participent pleinement à l’équilibre «offre/demande» du système électrique français. Ainsi, d’ici 2012, ce sont quelque 5 000 MW de CCG et de TAC qui seront raccordés au réseau de transport de gaz.

De la contrainte opérationnelle…

A l’origine, GRT gaz pensait avoir la capacité d’absorber sans difficulté spécifique l’arrivée en masse des CCG sur son réseau. Or, le principal atout des CCG est de pouvoir fonctionner de façon modulée, c’est-à-dire de façon non-continue, afin de répondre au plus près et au plus vite à la demande en électricité. Cela signifie donc, pour le gestionnaire de réseau gaz, d’être capable à la fois de stocker le gaz en grands volumes et d’offrir cette flexibilité infra-journalière de «stop and go». Un service qui, en l’état actuel des réseaux gaziers, est impossible à fournir pour GRT gaz qui se voit contraint de renégocier de nouvelles offres avec des opérateurs de stockage.

…au risque de pénalisation financière

Mais, tandis que jusqu’à présent, le coût de chaque évolution du réseau gaz a toujours été mutualisé entre tous les utilisateurs du réseau, ce dernier souhaite, désormais, ne faire supporter cette nouvelle charge qu’aux CCG au motif qu’ils font porter au réseau une contrainte spécifique.
Saisie de la question, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a lancé, durant l’été dernier, une consultation sur les tarifs et les conditions d’accès aux réseaux de transport de gaz naturel.

L’UFE a donc exprimé sa position à cette occasion. Pour elle, les CCG sont des utilisateurs du système gazier comme les autres, et doivent donc bénéficier des mêmes conditions d’accès au réseau de transport de gaz et aux infrastructures gazières (stockage, terminaux) que les autres consommateurs de gaz. Par ailleurs, le pas de temps d’équilibrage du système gazier français est, aujourd’hui, journalier. Il est donc de la responsabilité du GRT gaz d’équilibrer le réseau en dessous de ce pas de temps, grâce, notamment, à des accords opérationnels avec des infrastructures adjacentes. Autre point à noter: les CCG apportent un bénéfice pour l’économie du système gazier dans son ensemble en contribuant, de façon non négligeable, au financement des réseaux, à travers le paiement du tarif d’acheminement (1,7M€/an/CCG). De plus, le développement des gros consommateurs de gaz que sont les CCG a pour conséquence de faire baisser le tarif unitaire d’acheminement, toutes choses égales par ailleurs.

De fait, l’UFE n’est donc pas favorable à la mise en pace d’une offre de flexibilité qui s’appliquerait spécifiquement aux centrales de production d’électricité, et dont l’impact financier conséquent – et qui n’a pas été anticipé par GRT gaz – dans un contexte de conjoncture économique difficile, risque d’une part, de remettre en cause des décisions d’investissement, et d’autre part, de pénaliser fortement ceux déjà décidés sans possibilité de répercussion des surcoûts. Pour l’UFE, la mutualisation de ce surcoût doit se faire entre tous les industriels utilisateurs du réseau, qui génèrent une modulation sur le système gazier.

* La consommation devrait évoluer de 1% par an selon le Bilan Prévisionnel 2010 de RTE
** Grandes Installations à Combustion

Présentation de l’UFE
Présentation de l'UFE

L’Union Française de l’Électricité (UFE) est l’association professionnelle du secteur de l’électricité. Elle représente les entreprises de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur électrique français : producteurs, gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’électricité et de services d’efficacité énergétique, en passant par les opérateurs de stockage et des effacements, et du pilotage des consommations.

en savoir +

Evènements du secteur

30
nov 2023

Comment atteindre la neutralité carbone à l’échelle européenne ?

lire la suite
24
mai 2024

REMOOVE 2024

lire la suite
30
mai 2024

Think Energies 2024 - Réindustrialisation & décarbonation des filières de...

lire la suite

Colloque UFE

10 Dec

Colloque 2024

Colloque de l’Union Française de l’Électricité

Le mardi 10 décembre 2024 se tiendra la prochaine édition du Colloque de l'Union Française de l'Electricité à Paris !

Je participe

Evènements du secteur

  • 30
    nov 2023

    Comment atteindre la neutralité carbone à l’échelle européenne ?

    lire la suite
  • 24
    mai 2024

    REMOOVE 2024

    lire la suite
  • 30
    mai 2024

    Think Energies 2024 - Réindustrialisation & décarbonation des filières de...

    lire la suite