L’électricité, énergie clé pour le climat

edito: 14 décembre 2009

Les deux semaines de la Conférence sur le Climat à Copenhague auront connu coups d’éclat et tensions parfois violentes pour finalement s’achever sur un accord a minima qui renvoie les vraies questions à une date ultérieure. Une issue qu’on ne peut que regretter puisque personne n’ignore plus que la lutte contre le changement climatique est désormais une course contre la montre. Pourtant les technologies existent pour franchir le pas vers une société moins carbonée. Et l’électricité peut être la solution dans ce combat comme l’a rappelé EURELECTRIC dans la présentation de sa feuille de route, à l’horizon 2050, pour une électricité neutre en carbone, à laquelle l’UFE a contribué depuis plusieurs mois.

L’étude, présentée le 15 décembre dernier à Copenhague par EURELECTRIC, démontre qu’il est, en effet, possible de disposer au niveau mondial, d’ici 2050, d’une électricité neutre en émissions de carbone, et à un coût bien moins élevé qu’aujourd’hui à scénario inchangé. Toutefois, l’étude souligne qu’avant 2020/2025, les niveaux de pollution resteront encore significatifs. En effet, le déploiement industriel et commercial des nouvelles technologies permettant la réduction drastique des émissions de GES ne commencera à porter ses fruits qu’entre 2025 et 2040.

Une donnée majeure pour EURELECTRIC qui estime que les calendriers annoncés par les hommes politiques ne prennent pas suffisamment en compte cette dimension fondamentale dans l’atteinte effective des objectifs. C’est précisément pour parvenir à une réduction des émissions de CO2 de 60 à 80% de la part des pays développés à l’horizon 2050, que les gouvernements doivent soutenir et encourager les investissements. Ceux-ci sont déterminants dans le déploiement des énergies renouvelables, du nucléaire, comme des réseaux électriques et des réseaux «intelligents». Ils doivent, par ailleurs, trouver les mécanismes financiers à même de valoriser les technologies propres indispensables à un enrayement tangible des GES comme le captage et le stockage de CO2.

Parallèlement, nos gouvernants doivent orienter la mutation à grande échelle des sociétés et des économies vers une efficacité et une sobriété énergétiques en faveur desquelles les technologies électriques à haute performance environnementale peuvent apporter une contribution effective pour un quotidien sans carbone et nettement moins énergivore.