02 décembre 2011
L’efficacité énergétique, un des enjeux d’une économie durable


Edito 5 décembre 2011
Ce matin, Nathalie Kosciusko-Morizet présente son Plan d’actions pour renforcer l’efficacité énergétique, point d’orgue de quatre mois de concertation intense avec l’ensemble des parties prenantes. Au travers de ce programme, la Ministre veut accélérer l’impact du Grenelle Environnement et démontrer qu’on peut concilier sobriété énergétique et compétitivité économique. Pour l’UFE, c’est clairement un des éléments qui permet, à long terme,de répondre aux enjeux à la fois énergétiques, sociétaux et environnementaux de la Francemais à condition de bien cibler les actions dans une démarche d’ensemble cohérente…
L’efficacité énergétique était aussi un des thèmes, cette année, des Rencontres Parlementaires sur l’Energie, organisées, mardi dernier à Paris, par les députés François Brottes et Claude Gatignol. Présente en fin de matinée, la Ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a rappelé que, dans ce domaine, la France avait encore du retard sur certains de ses voisins européens, notamment l’Allemagne, et regretté que la vision hexagonale en matière d’efficacité énergétique ne soit pas assez industrielle en dépit du fait que notre pays rassemble des leaders mondiaux tels Schneider Electric ou Saint-Gobain. Annonçant par la même occasion le lancement, aujourd’hui, de son Plan d’actions Efficacité Energétique, elle a insisté sur le fait que les principales mesures qui le composent visent à « réconcilier compétitivité des entreprises, pouvoir d’achat des ménages et limitation des émissions de gaz à effet de serre », soulignant, au passage, le renforcement de l’exemplarité des pouvoirs publics dans ce domaine. Ceci étant probablement à rapprocher du projet de Directive “Efficacité Energétique” de l’UE qui évoque une obligation d’économiser 3% par an dans les bâtiments publics.
Une formidable opportunité économique
Un peu plus tôt dans la matinée, le Président de Schneider Electric France, Frédéric Abbal avait d’ailleurs déjà longuement insisté sur le fait que « le niveau du déficit de la balance commerciale française et les dépenses énergétiques du pays montrent qu’il est impossible de négliger les économies d’énergies », ajoutant que « l’efficacité énergétique et l’effacement de la pointe devraient être, à partir de maintenant, intégrés au mix énergétique ». Exemples à l’appui, il a expliqué qu’en France, alors que 45 % de la consommation d’énergie a lieu dans le bâti, l’automatisation permet d’économiser de 15 à 40 % de consommation dans un bâtiment sur cinq, soit un potentiel de plusieurs milliards d’euros d’économies. Et Frédéric Abbal de tirer la sonnette d’alarme : « Ce marché constitue une superbe opportunité économique, comme en témoignent les investissements considérables engagés par les États-Unis ou la Chine dans ce domaine : la France, avec ses champions de l’énergie, ne doit pas négliger cette chance. ».
Une visiond’ensemble
Présent à la même table ronde, Robert Durdilly a pointé du doigt le fait que dans le secteur résidentiel, par nature beaucoup plus diffus, les économies d’énergie sont nettement plus difficiles à réaliser que dans le tertiaire, et que les dispositifs publics actuels sont malheureusement inadaptés à la variété des situations. Convaincu qu’il faut agir dans une vision d’ensemble et en privilégiant les actions les plus efficaces au moindre coût, tant pour les consommateurs que pour les finances publiques, il a souligné la nécessité « de créer un cadre favorable pour les technologies matures en matière d’efficacité énergétique, de soutenir le développement de solutions dont le retour sur investissement est plus long, et, enfin, d’aider à rentabiliser certaines technologies qui sont aujourd’hui hors de portée de la plupart des consommateurs ».
C’est dans cette optique, d’ailleurs, que l’UFE présentera des propositions concrètes, tout début 2012, en faveur d’un dispositif de soutien aux investissements, basé sur une analyse détaillée et chiffrée des réels gisements d’efficacité énergétique, et des actions à mener en priorité, notamment dans le secteur résidentiel, qu’il soit privé ou social.
Ces propositions évoqueront aussi la nécessité de renforcer les capacités de la filière à mettre en oeuvre ces investissements, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, à travers des efforts massifs de professionnalisation et un renforcement de leur structure entrepreneuriale.
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