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25 octobre 2010

Investir pour assurer l’avenir

edito: 25 octobre 2010

Le système électrique est par essence fragile car l’électricité ne se stocke pas, et l’équilibre offre/demande doit être garanti à chaque instant de l’année. Dans l’articulation générale du système, l’équilibre en énergie, s’il est indispensable à la sécurité d’alimentation, n’est pas suffisant. Il faut aussi un équilibre en puissance, d’où la nécessité de faire appel aux centrales ne fonctionnant que quelques heures par an, mais qui coûtent extrêmement cher. Rémunérer correctement ces puissances de pointe est aujourd’hui un enjeu majeur pour relancer les investissements et les effacements *…

Le système électrique se dimensionne, avant tout, par la puissance appelée, l’énergie n’étant que la puissance appelée pendant un certain temps. Ainsi, schématiquement, en année normale, la puissance appelée en base est celle utilisée toute l’année, soit environ 50% de la puissance nucléaire installée. A l’opposé, la puissance en pointe est celle appelée pendant quelques centaines d’heures par an. Enfin, la puissance en extrême pointe est celle appelée pendant quelques dizaines d’heures dans l’année, mais elle représente environ trois fois la puissance de la base!

Puissance garantie

Dans cette articulation générale du système, l’équilibre en énergie, s’il est indispensable à la sécurité d’alimentation, n’est pas suffisant. Il faut aussi un équilibre en puissance. La notion de défaillance est, à ce titre, très importante. C’est l’appel, et donc la rémunération, de la centrale ultime (qui ne fonctionne que quelques heures, en cas de grand froid par exemple) qui évite d’avoir recours à des délestages ou qui empêche le système électrique de s’effondrer. Ce dernier est, en effet, unempilement de moyens dans lequel la notion de puissance garantie est essentielle à la sécurité de l’ensemble.

Rentabilité de la pointe

La difficulté aujourd’hui provient du fait que ces puissances de pointe sont utilisées pendant une très courte durée. Dès lors se pose le problème de rentabiliser les investissements dans ces centrales. Si la rémunération se fait sur la base de la vente de l’énergie produite, donc sur une très faible quantité d’énergie, le prix de celle-ci doit être très élevé. Selon nos estimations, il devrait tourner aux alentours de 15 000 €/MWh, un prix inacceptable politiquement. Et, de fait, les bourses de l’électricité sont toutes capées à 3000 €/MWh. En l’état actuel des choses, il est donc impossible de rémunérer correctement la puissance de pointe. Il en résulte deux risques majeurs: un sous-investissement dans les moyens de production de pointe, pourtant indispensables à la sécurité du système électrique, et une diminution inquiétante des effacements, tout aussi importants à l’équilibre permanent de l’offre et de la demande, comme au respect des objectifs de développement durable.

Marché de capacités et marché de l’énergie

C’est pour y pallier que le projet de loi NOME a intégré une proposition déterminante de l’UFE: la mise en œuvre d’une obligation et d’un marché de capacités. Avec l’obligation de capacités, chaque fournisseur devra couvrir, sur un horizon de quatre ans, la puissance appelée à la pointe, par ses clients, plus une marge de sécurité pour faire face aux aléas. S’il ne remplit pas ses engagements – faute d’avoir mis en place des moyens de production ou des dispositifs d’effacement garantis, ou d’avoir acheter des certificats de capacités sur le marché – il devra payer une pénalité dont le montant devra être dissuasif. Le marché de capacités permettra, quant à lui, aux acteurs du marché de s’échanger, en termes plus ou moins longs, de la capacité de production ou de la capacité d’effacements; c’est lui qui permet à chaque acteur de s’ajuster Les producteurs européens pourront y participer, sans discrimination.

C’est l’existence de ce marché, couplé aux pénalités évoquées, qui permettra de révéler le prix de la puissance et le prix de capacités. C’est ce prix qui permettra le financement des moyens de production de pointe et la mise en place de dispositifs d’effacements garantis Marché de l’énergie et marchés de capacités joueront de manière complémentaires pour rémunérer l’ensemble de la puissance mobilisée à la pointe et renvoyer un signal de prix complet aux clients finaux.

* Effacement: décision d’un consommateur de diminuer volontairement la puissance qu’il appelle en période de pointe

Présentation de l’UFE

Présentation de l’UFE
Présentation de l'UFE

L’Union Française de l’Électricité (UFE) est l’association professionnelle du secteur de l’électricité. Elle représente les entreprises de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur électrique français : producteurs, gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’électricité et de services d’efficacité énergétique, en passant par les opérateurs de stockage et des effacements, et du pilotage des consommations.

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