13 janvier 2020
COP25 : tout ça pour ça…
Tenter de trouver une réponse à la hauteur de la crise climatique en allant plus loin que les accords de Paris sur le climat, telle était l’ambition de la 25ème Conférence pour le climat, présidée par le Chili, mais organisée à Madrid du 2 au 15 décembre 2019. Et pourtant, ce sont bien les fortes dissensions entre Etats qui ont marqué cette COP 25. Les faibles niveaux d’engagements pris contrastent avec la longueur marathon des négociations, qui se sont finalement terminées 42 heures plus tard que prévu.
Face aux inquiétudes des jeunes du monde entier et des scientifiques, face à la détresse d’États subissant des préjudices à la suite de phénomènes comme la montée des eaux ou de violents incendies, se dressent les grands émetteurs de gaz à effet de serre comme la Chine, l’Inde, l’Australie, l’Arabie Saoudite, l’Iran ou le Brésil. Sans oublier les Etats-Unis, entrés un mois avant la COP 25 dans la procédure de sortie de l’Accord de Paris. Une fois de plus, la volonté de s’engager des Etats aura varié selon plusieurs facteurs : l’impact du réchauffement climatique sur l’économie du pays en question, la vulnérabilité de ce dernier face aux aléas climatiques, ses dispositions financières et sa responsabilité historique dans les émissions de CO2. Durcissement des rapports de force géopolitiques avec des Etats se renvoyant encore la responsabilité des émissions de GES, manque de poids politique de la présidence chilienne et relative inefficacité d’un format grand-messe, telles sont les principales causes de ce qui apparaît, une fois de plus, comme une procrastination diplomatique mondiale avec des réticences multiples.
L’engagement des acteurs pour prendre le relais d’un accord global trop faible
L’accord a minima approuvé le dimanche 15 décembre 2019 souligne néanmoins « l’urgence d’une ambition renforcée afin d’assurer les efforts d’atténuation et d’adaptation les plus élevés possibles de toutes les Parties (…) pour répondre à la menace du changement climatique ». 73 États membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques se sont engagés à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, aux côtés de 14 régions, 398 villes, 786 entreprises et 16 investisseurs. Par ailleurs, les pays signataires se sont engagés, pour 2020, à présenter des objectifs plus ambitieux de baisse des émissions. La COP la plus longue de l’histoire repousse donc un bon nombre de questions à la prochaine COP26 de Glasgow, en novembre 2020.
Au-delà de cet exercice, une nouvelle fois très frustrant, de grande conférence climatique, il appartient à l’Europe et à la France de continuer à agir pour la réduction accrue, non seulement de leurs émissions, mais aussi de leur empreinte carbone. Surtout, c’est aux acteurs locaux, régions et villes, d’engager des projets de transition énergétique et écologique. A leurs côtés, les entreprises de la filière électrique peuvent apporter les solutions concrètes au travers d’une énergie décarbonée, sûre, compétitive et produite dans les territoires.
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