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08 juillet 2013

Transition énergétique : quelles conditions pour la compétitivité de la France dans une Europe de l’énergie ?

Aujourd’hui, la première nécessité pour notre pays est de relancer son économie. De manière urgente désormais. Dans ce domaine, notre pays, dont la désindustrialisation se poursuit, creuse son retard par rapport à l’Allemagne où le poids de l’industrie dans le PIB est double du nôtre. Avant de rêver un nouveau modèle de production économique, la France doit restaurer sa compétitivité industrielle dans une économie mondiale encore et toujours « classique ».

La France n’a, en effet, pas plus de chance d’imposer un nouveau modèle productif que l’Allemagne n’a eu de chance de créer un concurrent (…durable !) aux producteurs chinois de panneaux photovoltaïques ; l’histoire récente est sans appel ! Nos champions nationaux, les AREVA, les Schneider, les Alstom, pour ne parler que des équipementiers, se battent sur la scène in-ternationale où les règles ne sont plus dictées par la France et leur marché inté-rieur. Rappelons que pour Vestas, un des leaders mondiaux dans l’éolien, son marché intérieur ne pèse que 1% de son CA. De plus, en termes de compétiti-vité de l’industrie en général, il est essentiel que le coût des efforts en faveur d’un secteur (efficacité énergétique, adaptation du mix énergétique, soutien aux ENR) ne pénalise pas le reste de l’économie. La seule solution est que les investissements dans ce qui est convenu d’appeler la transition énergétique obéissent aux mêmes règles économiques que le reste des investissements dans d’autres secteurs.

Une évolution raisonnée et raisonnable du mix électrique

Nul ne conteste la nécessité de faire évoluer le mix électrique. La demande d’électricité va en effet, en dépit d’une politique ambitieuse en matière d’éco-nomie d’énergie, croître car elle sera, dans les décennies qui viennent, avec le gaz, un des vecteurs majeurs d’une économie moins carbonée, plus numé-rique, plus industrielle. Dans cette perspective, la part du nucléaire peut tendre naturellement vers 50%. Cette évolution naturelle du mix se fera d’ailleurs d’autant plus vite que la croissance économique reprendra. Mais dans l’intervalle, elle apportera l’avantage d’éviter de faire peser des coûts échoués importants sur l’économie, et de laisser la place à un développement raisonné, et économiquement supportable, des ENR.
Nul ne conteste non plus la nécessité d’une évolution de l’organisation du sys-tème énergétique. Mais, si pour des décisions telles que l’efficacité énergé-tique, le développement de la géothermie, des réseaux de chaleur, de la bio-masse, la dimension locale ou régionale semble idéale, tout ne peut pas être fait à ces mailles-là. L’Europe de l’électricité se construit. Derrière le marché in-térieur de l’électricité se profile une plus grande solidarité entre les pays, un foi-sonnement plus important des moyens de production, y compris au niveau des ENR, donc une optimisation des investissements et une baisse des coûts. Et, sans doute, si le problème est traité clairement en tant que tel, au niveau européen, une plus grande sécurité du système électrique. Mais cela appelle des ré-formes du « design market » (Obligation et marché de capacité) pour sécuriser les investissements. Cela appelle un critère unique pour les politiques de lutte contre le changement climatique – un objectif ambitieux de la réduction des émissions de CO2 – et une remise à flot du marché du carbone européen. Ce n’est pas l’Europe de la Transition énergétique qu’il faut construire. C’est fon-damentalement l’Europe de l’énergie qu’il faut repenser.

Ce sont ces sujets de fond qu’il faudra adresser dans le projet de loi de pro-grammation énergétique, car, hélas, ils n’ont pas été traités de manière éco-nomique et rationnelle dans le DNTE.

Présentation de l’UFE

Présentation de l’UFE
Présentation de l'UFE

L’Union Française de l’Électricité (UFE) est l’association professionnelle du secteur de l’électricité. Elle représente les entreprises de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur électrique français : producteurs, gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’électricité et de services d’efficacité énergétique, en passant par les opérateurs de stockage et des effacements, et du pilotage des consommations.

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