03 juin 2009
Partager la même … « Vision »
edito: le 3 juin 2009
A l’occasion de son Colloque annuel, qui s’est tenu le 26 mai dernier à Paris, l’UFE a présenté sa «Vision 2020», sur le rôle clé que va jouer l’électricité dans la lutte contre le changement climatique, en France bien entendu, mais aussi plus largement en Europe. Consciente de cet enjeu, toute la profession des électriciens français était là, dans toute sa diversité de tailles d’entreprises et d’activités, entourée des plus grands secteurs industriels et de représentants des Pouvoirs Publics. Laurence Parisot clôtura la journée en rappelant que le Développement Durable est désormais une composante essentielle de l’Offre France.
Au-delà de l’indispensable maîtrise de l’énergie, la Vision 2020 de l’UFE propose d’accroître la performance énergétique du système électrique français au travers de trois grands leviers d’actions:
tout d’abord, en maîtrisant les consommations d’électricité durant les périodes de pointe, celles qui émettent le plus de gaz carbonique;
ensuite, en encourageant fortement les transferts d’usages des énergies fossiles vers de l’électricité à haute performance environnementale, c’est-à-dire pas, ou peu, émettrice de CO2;
enfin, en développant notre parc de production décarboné, au travers d’une consolidation du nucléaire, d’un accroissement massif des énergies renouvelables, qui permettront ainsi une diminution du recours aux moyens de production à la pointe, responsables des GES.
La Vision 2020 de l’UFE est un véritable plan d’actions qui permettra à la filière électrique, dans son ensemble, de contribuer, pour moitié, aux objectifs fixés par l’Europe à la France dans la réduction des émissions de dioxyde de carbone.
Cette Vision 2020 est déclinée pour chaque grand secteur industriel: les Transports, l’Industrie, le Bâtiment. Il y a là, en effet, d’importants gisements d’économie d’énergie et de potentiel de substitution de consommations émettrices de CO2 vers des consommations faisant appel à une électricité décarbonée. D’où l’importance d’une action concertée entre tous les acteurs afin que la gestion de la croissance de la demande électrique se fasse de façon anticipée et optimale pour ne pas augmenter la charge de la pointe.
Moins consommer, mieux consommer, c’est permettre aux futures générations de disposer des ressources dont elles auront besoin pour leur développement. C’est pourquoi la France doit s’appuyer sur les compétences qu’elle a acquises tant dans le nucléaire que dans les énergies renouvelables au premier rang desquelles figure l’hydroélectricité.
PPI et Champsaur
Alors que la Programmation Pluriannuelle des Investissements (PPI) doit être publiée le 3 juin et transmise par le gouvernement au Parlement, toute la profession attend fortement les derniers arbitrages car elle constitue la vision et l’ambition qu’ont les Pouvoirs Publics de l’avenir du secteur électrique pour sa partie production. La Vision 2020 de l’UFE, qui s’est inscrite largement dans cet exercice, constitue un complément indispensable à la PPI en abordant le volet demande sous un angle nouveau.
De même, concernant le Rapport de la Commission Champsaur, il est clair que le lien existe entre organisation de la concurrence et vision industrielle du secteur électrique.
Tout d’abord, notre profession s’est globalement félicitée des conclusions de ce Rapport dont l’UFE partage nombre d’éléments d’analyse et soutient les principes d’évolution proposés. Nous resterons cependant attentifs aux modalités opérationnelles de mise en ouvre qui peuvent avoir un effet considérable sur la portée des mesures envisagées.
Nous pouvons noter avec satisfaction que la Commission inscrit, à juste titre, sa démarche dans le cadre du Grenelle de l’environnement et de la nécessaire limitation des émissions de CO2, en incitant à réduire les appels de puissance en pointe (appels à des moyens de production carbonés). Plus précisément, l’UFE insiste sur deux points clefs du Rapport:
– Les bienfaits d’une innovation par l’offre, stimulée notamment par la concurrence, pour encourager les consommateurs à mieux et moins consommer; pour l’UFE, la concurrence ne se limite pas au prix unitaire; elle joue sur la réduction de la facture globale du client.
– L’importance du bon signal prix, à la fois pour l’énergie et la puissance. Pour l’UFE, ce bon signal est une condition nécessaire au développement des usages performants de l’électricité, notamment en termes de CO2.
La Commission Champsaur reconnaît également la nécessité d’investir, avec son corollaire, la nécessité économique d’aligner, à terme, les prix de détails et les Tarifs sur les coûts de développement.
Le Rapport propose, enfin, une vision pertinente du développement d’une concurrence «durable & soutenable» entre des sociétés intégrant la production et la commercialisation de l’énergie, sans toutefois exclure l’intervention de «commercialisateurs purs». L’UFE soutient cette conception car elle seule peut garantir sûreté, indépendance, sécurité d’approvisionnement et concurrence.
Il existe bien une véritable interaction entre Vision 2020 et organisation de la concurrence en France. L’UFE sera présente et active pour faire en sorte que cette interaction soit porteuse de cohérence et de renforcement.
L'observatoire de l’industrie électrique en parle
observatoire-electrique.frPrésentation de l'UFE
L’Union Française de l’Électricité (UFE) est l’association professionnelle du secteur de l’électricité. Elle représente les entreprises de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur électrique français : producteurs, gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’électricité et de services d’efficacité énergétique, en passant par les opérateurs de stockage et des effacements, et du pilotage des consommations.
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