L’UFE salue le nouveau Président de la République

Edito: 7 mai 2012

François Hollande vient d’être élu, hier soir, 25ème Président de la République française avec un score de 51,67%. Au-delà du changement de couleur politique, quels sont les engagements de François Hollande en matière d’énergie…dans un contexte de crise économique et financière qui laissera probablement bien peu de marge de manœuvre au nouvel élu ?

François Hollande a affirmé que la France devait entrer dans une ère de transition énergétique. Ce projet s’appuiera sur une réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 à 50% d’ici 2025, avec en parallèle, une montée en puissance des ENR au travers du développement de filières industrielles qu’il souhaite avant tout françaises.

Flamanville devrait donc être achevée, mais Fessenheim fermée dans les cinq ans, et Penly stoppée. Pour le nouveau Chef de l’Etat, la sûreté maximale des installations nucléaires existantes et la poursuite de la modernisation de la filière sont aussi essentielles.

Par ailleurs, dans son programme de campagne, il préconisait aussi une nouvelle tarification progressive de l’électricité, de l’eau et du gaz pour inciter aux économies de consommation et lutter contre la précarité énergétique. Un vaste plan de rénovation thermique concernant 1 million de logements par an devrait être mis en œuvre.

Sur le plan international, François Hollande soutiendra la création d’une organisation mondiale de l’environnement. Au niveau européen, il préconise une politique énergétique commune aux 27 et une contribution climat-énergie aux frontières de l’Europe.

Cohérence dans la mise en œuvre

Sur la route du déploiement de ce programme énergétique, les modalités pratiques seront déterminantes. La cohérence des politiques publiques sera essentielle. L’état devra y veiller en évitant leur morcellement, l’éparpillement de mesures que l’on a trop souvent pu constater. Le réalisme sera, plus que jamais, de mise sur des choix qui engagent la France pour les 20 prochaines années.

Pour ce faire, l’UFE souhaite apporter aux pouvoirs publics des éléments de réflexion et des propositions. Elle consacrera, cette année, ses travaux à évaluer, avec précision, les conditions de mise en œuvre de son scénario « 50% de nucléaire » qui se trouve le plus proche de la transition énergétique de la France souhaitée par François Hollande. L’objectif sera de caractériser les éventuels déséquilibres pour le système électrique et les mesures préventives nécessaires pour les éviter, année après année, tant au niveau européen que national et régional. Au delà de cet enjeu majeur, elle fera également rapidement des propositions aux pouvoirs publics dans trois domaines clefs: déployer une politique de MDE ambitieuse mais réaliste; traiter, au fond, la question de la précarité énergétique; créer, au niveau des industries électro-intensives, les conditions d’une ré-industrialisation à long terme de la France.