08 juillet 2012
L’UFE au cœur de la Transition Energétique
Edito: 9 juillet 2012
Parue l’an dernier, l’étude de l’UFE «Electricité 2030, quels choix pour la France?» a permis de mettre en évidence plusieurs questions clefs pour la mise en œuvre du scénario «nucléaire à 50%», proche de l’objectif vers lequel le Président de la République veut désormais orienter le pays. Quels premiers enseignements peut-on en tirerà l’heure où le Premier ministrevient de confirmer les grandes lignes de la politique énergétique du gouvernement, lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, et où se mettent en place Conférence environnementale et débat sur la transition énergétique?
Dans le domaine de l’électricité, la demande d’énergie peut être – au mieux – stabilisée d’ici à 2030, même si les objectifs du Grenelle Environnement sont atteints, ce qui reste encore très incertain. En ce qui concerne la production, le système électrique français va subir une profonde mutation. En effet, comme l’a rappelé le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lors de son premier discours de politique générale, mardi dernier, devant l’Assemblée nationale: la France s’engage dans «un programme massif d’économies d’énergie et un plan ambitieux de développement des énergies renouvelables(ndlr: ENR)».
Plus d’ENR, moins de nucléaire
En 2030, la puissance installée en ENR dépassera la puissance installée en nucléaire, avec, en corollaire, un impact fort sur la manière d’assurer l’équilibre offre/demande, non seulement en énergie, mais également, et surtout, en puissance, du système électrique. L’électricité se stockant encore mal, il faudra s’assurer, à chaque instant, que la puissance appelée par les consommateurs est bien couverte par des moyens de production adéquats, les ENR se caractérisant par une grande variabilité de la puissance qu’elles délivrent. Le recours à des moyens thermiques sera donc indispensable. Ce développement des ENR et de la production thermique dite de «backup», va, de fait, conduire à renforcer tous les types de réseaux: interconnexions, grand transport, répartition et distribution. Il s’agira alors, aussi, de s’interroger sur le rôle de chacun des niveaux de gestion (régional, national, européen) dans l’équilibrage en puissance du système électrique. Mais le «nerf de la guerre» restera, comme toujours, la question du financement des investissements, et ce, dans tous les domaines: ENR, réseaux, production, efficacité énergétique… Malgré le contexte de forte contrainte économique, et le souhait du Gouvernement de ne pas peser sur les foyers les plus modestes, une augmentation du prix de l’électricité sera inéluctable pour faire face à la transition énergétique. Dés lors, trois questions doivent être traitées en priorité: celle du traitement préventif et curatif de la précarité énergétique; celle de la compétitivité des industries, notamment électro-intensives; celle de la mise en place d’une solidarité, dans le domaine de l’énergie, entre les consommateurs, ne reposant pas sur les finances publiques.
Transition énergétique et politique industrielle
Afin d’identifier les leviers pouvant assurer la réalisation de cette transition tout en maintenant la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des ménages,l’UFE a concentré ses travaux, depuis plusieurs mois, sur les options possibles et les modalités de leur mise en œuvre. D’ores et déjà, il en ressort la nécessité de veiller à la cohérence entre ces choix, ces modalités, et leur déploiement dans le temps. De même, toute politique portant sur l’évolution du mix de production et sur l’efficacité énergétique devra être accompagnée d’une politique industrielle appropriée, permettant de développer des filières industrielles françaises, génératrices de croissance et d’emplois.
Demain, c’est maintenant
Préparer le long termeest aussi une composante à intégrer dès à présent, pour réussir la transition énergétique dans une industrie lourdeoù tout s’inscrit sur un pas de temps extrêmement long. Ainsi, la recherche doit être poussée dans les domaines du stockage de l’électricité, du développement d’ENR de seconde ou troisième génération, performantes et peu coûteuses, de réacteurs nucléaires sûrs et compétitifs, de moyens de production thermique propres et compétitifs eux aussi, de technologies permettant, au niveau du système électrique, un fonctionnement moins centralisé, plus réparti.
C’est le fruit de ces analyses que l’UFE propose d’apporter en contribution active à la conférence environnementale et au débat sur la transition énergétique à venir.
L'observatoire de l’industrie électrique en parle
observatoire-electrique.frPrésentation de l'UFE
L’Union Française de l’Électricité (UFE) est l’association professionnelle du secteur de l’électricité. Elle représente les entreprises de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur électrique français : producteurs, gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’électricité et de services d’efficacité énergétique, en passant par les opérateurs de stockage et des effacements, et du pilotage des consommations.
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