L’hydroélectricité a encore du potentiel !

Edito: 28 novembre 2011

Dans le cadre des débats actuels sur le bouquet énergétique de demain, il est important de rappeler que, tant au niveau mondial qu’à l’échelle nationale, la place des énergies renouvelables est appelée à croître, et notamment l’hydroélectricité. L’UFE vient de lui consacrer une étude qui révèle un potentiel de développement de + 16% à l’horizon des vingt prochaines années. Elle souligne aussi l’importance de valoriser cette ressource et de préserver ce patrimoine naturel pour les générations futures…

Présentée à l’occasion du Salon des Maires et des Collectivités Locales, le 22 novembre dernier, à Paris, l’étude de l’UFE rappelle tout d’abord quelques fondamentauxdont on parle peu lorsqu’on évoque les questions énergétiques: tout d’abord, le fait qu’aujourd’hui, la France dispose d’un parc hydroélectrique qui, à lui seul, produit 67 TWh par an, soit 15% de la consommation française d’électricité. C’est, par ailleurs, une énergie source de développement économique local, régional et national. En effet, la construction d’une centrale hydroélectrique, mais aussi son exploitation, permettent de créer, puis maintenir, des emplois locaux, non délocalisables. L’hydroélectricité est également, comme l’a rappelé Eric Besson, la semaine dernière1, l’énergie renouvelable la plus compétitive.

Préserver et développer ce patrimoine

Mais l’essentiel de l’étude menée pendant six mois par l’UFE, c’est le recensement du potentiel encore accessible, dans les années à venir, en hydroélectricité. L’UFE a ainsi identifié plus de 10,6 TWh, soit une augmentation de + 16% des capacités de production. Ce sont plus de 4 millions d’habitants supplémentaires qui pourraient, demain, être alimentés par l’hydroélectricité (soit les agglomérations de Lyon et Marseille réunies!).

L’objectif du Grenelle, de 3TWh, déjà engagés au travers de la Convention pour le développement d’une électricité durable signée avec l’Etat et la plupart des parties prenantes, ne constitue donc pas un plafond pour le développement du potentiel hydroélectrique en 2020 et au-delà.

A l’heure où l’on débat de la composition du mix électrique, valoriser cette source d’énergie propre, souple et compétitive est indispensable. Ainsi l’UFE encourage les élus locaux à intégrer le potentiel hydroélectrique de leur territoire dans les Schéma Régional Climat Air Energie en cours d’élaboration et à étudier avec attention les propositions de classement des cours d’eau pour prendre conscience de l’impact de ce classement sur les futurs projets.

Préserver en totalité ce potentiel identifié de 10.6 TWh, permettra aux générations futures de disposer d’un patrimoine capable de répondre à la fois aux enjeux énergétiques et environnementaux cruciaux qui se poseront de plus en plus à eux.

1«L’électricité la moins chère, c’est l’électricité hydraulique», Eric Besson, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique, sur une antenne de service public ,17 novembre 2011