23 décembre 2013
Elections au Parlement européen : la France doit miser sur Bruxelles !
Edito: 23 décembre 2013 (prochaine édition: 6 janvier 2014)
Depuis le Traité de Lisbonne en 2009, une grande partie des prérogatives liées à la politique énergétique relève du champ de compétence des instances Européennes. Or, l’énergie est aujourd’hui un levier incontournable pour relancer la compétitivité et la croissance en France comme en Europe. C’est pourquoi les prochaines élections européennes sont un enjeu crucial pour notre pays. Hélas, il semblerait que ces élections soient considérées de manière plus secondaire que des élections nationales. Une exception française que nous devrions éradiquer au plus vite pour regagner du terrain sur la scène européenne …
La mise en œuvre d’une politique énergétique centrée sur une stratégie bas-carbone est un enjeu majeur pour la prochaine législature européenne. Depuis le Traité de Lisbonne en 2009, une grande partie des prérogatives liées à la politique énergétique relève du champ de compétence des instances Européennes. Il est donc essentiel pour notre pays de faire entendre sa voix et de renforcer son influence à Bruxelles, à la fois pour défendre le modèle énergétique français, et pour mener à bien la transition engagée au niveau national, en cohérence avec les ambitions européennes. C’est d’autant plus important que dans 18 mois, Paris accueillera la Conférence internationale sur le Climat, et qu’il serait judicieux qu’entre temps, la France ait pu prendre quelques positions stratégiques au sein même des instances de l’Union Européenne.
Euro-député: une mission à temps plein!
Pour cela, il est essentiel que les hommes et les femmes qui seront désignés pour représenter la France au Parlement Européen soient reconnus par leurs pairs à Bruxelles. Et cette reconnaissance, elle s’acquiert par des compétences techniques sur les problématiques énergétiques et climatiques, une capacité de négociation et de rassemblement mais aussi…une présence assidue dans les Commissions parlementaires incontournables que sont la Commission «Industrie, recherche et énergie», «Environnement, santé publique et sécurité alimentaire», «Transport et tourisme», ou encore «Marché intérieur et protection des consommateurs». C’est, en effet, au sein de ces instances que se dessine la politique industrielle et énergétique de la France de demain. L’ignorer ou en relativiser l’impact relève d’une faute d’appréciation qui profite tout simplement à d’autres pays! Ainsi, l’Allemagne et la Grande Bretagne, pour ne citer qu’eux, ont depuis fort longtemps, et très judicieusement, pris en compte, dans leurs relations institutionnelles, le poids de l’Europe et investissent durablement chaque strate de ses instances.
Replacer le CO2 au centre des politiques énergétiques
La France doit donc reconquérir du territoire dans ce domaine essentiel. D’ores et déjà, sur les questions énergétiques, climatiques et économiques, nous bénéficions de quelques excellents députés, très investis dans leur mission. Il serait pertinent de capitaliser sur leurs compétences. Grâce à eux, la France peut porter un message clair sur une stratégie bas carbone. En effet, notre pays bénéficie d’un bilan CO2 très favorable. C’est un avantage concurrentiel qu’il faut préserver pour sa compétitivité. Le prix de son énergie et, en particulier, celui de son électricité, sont historiquement parmi les plus faibles de l’OCDE. Peu carbonée et parmi les moins chères d’Europe, l’électricité française doit donc rester un atout pour le pouvoir d’achat des ménages, l’emploi, la compétitivité des entreprises et le rayonnement des filières françaises d’excellence à l’international. Plus largement, privilégier les sources d’énergie les moins carbonées présente le double avantage de diminuer le poids de l’énergie dans le déficit de la balance commerciale et de diversifier les sources d’approvisionnement. Au niveau européen, la réduction des gaz à effet de serre doit d’ailleurs constituer l’objectif premier de la politique énergie-climat dans laquelle s’inscrira l’action de la France. Le développement des technologies peu émettrices de CO2, comme les politiques de maîtrise de la demande d’énergie et les transferts d’usage sont, quant à eux, des moyens complémentaires pour atteindre cet objectif. C’est ce message que nos députés doivent défendre avant tout à Bruxelles.
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L’Union Française de l’Électricité (UFE) est l’association professionnelle du secteur de l’électricité. Elle représente les entreprises de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur électrique français : producteurs, gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’électricité et de services d’efficacité énergétique, en passant par les opérateurs de stockage et des effacements, et du pilotage des consommations.
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