30 septembre 2013
Vous avez dit Primaire ou Finale ?
Suite aux recommandations d’un rapport réalisé par CBRE France [[(1)]] Coldwell Banker & Richard Ellis est un groupe américain conseil en immobilier d’entreprise, les acteurs français de l’immobilier d’entreprise se préparent à signer une charte portant engagement à diminuer la consommation d’énergie dans leurs bâtiments. Cette démarche s’inscrit pleinement dans le cadre du Plan Bâtiment Durable et en perspective des obligations annoncées dans ce domaine par le Président de la République le 20 septembre dernier, obligations qui feront l’objet d’un décret dès 2014. Reste à savoir si on parle en énergie primaire ou en énergie finale…
La cible concernée par cette charte est très importante, puisqu’elle représente environ 850 millions de m2 dont 45 % dépendent du secteur public.
A cette occasion, un point fondamental a été soulevé par le SERCE (Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique) : celui de la comptabilisation des économies qui vont être réalisées.
Quelle unité de référence ?
Depuis de nombreuses années en effet, les performances énergétiques sont évaluées en énergie primaire, ce qui a un impact significatif sur l’évaluation des consommations selon les sources d’énergie. Ainsi, pour l’électricité, le coefficient d’énergie primaire a été fixé à 2,58 par rapport au montant d’énergie finale (sur la base du rendement des moyens thermiques de production). Ceci veut dire que la consommation finale d’un MWh d’électricité est comptabilisée en fait pour 2,58 MWh, ce qui n’est pas le cas pour les énergies fossiles consommées sous forme finale.
Sur cette base l’électricité, exclue en grande partie des constructions neuves se verrait devenir la cible principale des économies d’énergie dans l’immobilier ancien. Le SERCE souligne qu’une telle approche serait source de confusion et de contre-performance. Au niveau européen d’ailleurs, Eurelectric, le 6 août 2013, dans une lettre destinée à la Commission, relève que « les coefficients d’énergie primaire, qui ne reposent sur aucune définition scientifique, défavorisent l’usage de l’électricité au profit des énergies fossiles, alors que l’UE encourage des investissements massifs en électricité décarbonée ».
Le SERCE appelle « les ministères concernés à confirmer l’objectif annoncé par le Président de la République, en identifiant dans le futur décret, un objectif d’économie d’énergie finale, comme la seule unité de référence dans la mesure et le suivi des consommations d’énergie ».
(1) Coldwell Banker & Richard Ellis est un groupe américain conseil en immobilier d’entreprise
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L’Union Française de l’Électricité (UFE) est l’association professionnelle du secteur de l’électricité. Elle représente les entreprises de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur électrique français : producteurs, gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’électricité et de services d’efficacité énergétique, en passant par les opérateurs de stockage et des effacements, et du pilotage des consommations.
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