Transition énergétique : on peut compter sur l’hydroélectricité !

Edito: 6 mai 2013

La Transition Energétique va entraîner une évolution du mix énergétique où les énergies renouvelables sont appelées à progresser fortement. Si on parle plus souvent éolien ou solaire, il y a parmi tous les potentiels de renouvelables dont on aura besoin dans les années à venir, une filière qui présente beaucoup d’atouts. C’est l’hydroélectricité, qui conjugue un intérêt à la fois sur le plan climatique, industriel et socio-économique.

De tout temps, l’eau a été naturellement liée à notre environnement. Elle est devenue, grâce au progrès technologique, une extraordinaire source d’énergie. Aujourd’hui, alors que notre société s’interroge sur une transition énergétique, on redécouvre les atouts environnementaux de la première des énergies vertes: l’hydroélectricité. Dé carbonée, c’est une énergie qui ne pollue pas et ne prend pas d’eau à la rivière. Par le recours à des techniques et pratiques respectueuses de l’environnement, elle est compatible avec la politique de qualité écologique des milieux aquatiques. Elle joue aussi un rôle essentiel dans la gestion de la ressource en eau (agriculture, loisirs récréatifs, sécurité, accessibilité, eau potable etc.).

Une énergie verte au service des territoires

Mais au-delà de ces qualités environnementales, l’hydroélectricité joue un rôle important dans nos territoires dont elle contribue activement au développement socio-économique, principalement ceux situés en zone de montagne ou rurale, pas ou peu industrialisés. C’est aussi une filière qui génère d’importantes ressources fiscales pour les collectivités territoriales et l’Etat (taxe foncière, contribution économique territoriale, IFER, redevances…) à hauteur de plus de la moitié de son chiffre d’affaires.

Une filière qui génère de l’emploi

A l’heure où le taux de chômage atteint des niveaux alarmants, on peut souligner que la filière hydraulique préserve et développe des emplois non-délocalisables. Ce sont des métiers très divers, liés à l’exploitation des centrales, mais aussi aux milliers d’entreprises locales – principalement des PME – qui contribuent à la construction, la rénovation ou la maintenance des centrales sur le territoire, dans des domaines extrêmement variés:matériaux et technologies de pointe, informatique, télécom, BTP, métallurgie, fonderie… Selon l’étude menée pour le SER par le cabinet de conseil BIPE, la filière hydroélectricité a ainsi permis de générer 20 700 emplois directs, indirects et induits en 2012. Au total, ce sont plus de 11 000 emplois directs, indirects et induits supplémentaires qui seront créés si la filière poursuit son développement au niveau préconisé par le SER et l’UFE.

C’est pourquoi on ne peut que s’interroger face à l’hostilité de certaines ONG quant à l’exploitation de ce 1er potentiel d’ENR de France.Encourager le développement de l’hydroélectricité, c’est donner des perspectives à ses nombreuses entreprises sous-traitantes. C’est renforcer la filière française d’excellence qu’elle est dans son leadership mondial.

A méditer sérieusement dans le cadre de l’actuel Débat sur la transition énergétique (DNTE)…