27 septembre 2010
Préserver notre compétitivité
edito: 27 septembre 2010
A l’horizon des vingt prochaines années, plus de la moitié des infrastructures électriques va devoir être renouvelée. Des investissements majeurs sont donc à planifier et à financer. Avec une double exigence: écologique, pour produire et distribuer une électricité propre, et économique, pour que le coût de ces investissements ne pèse pas sur la compétitivité de l’industrie française.
L’excellence du secteur électrique français est le fruit d’une très ancienne politique industrielle publique. Mais désormais, un cycle s’achève et d’importants besoins en investissements apparaissent pour le maintien et le développement des moyens de production, comme pour la mise à niveau des réseaux de distribution et de transport, notamment afin d’intégrer des nouvelles technologies de type «smart grids», ou d’incorporer des énergies renouvelables intermittentes.
Rien que pour le parc nucléaire, les besoins en remplacement de gros composants – hors dépenses liées à la prolongation d’exploitation des réacteurs – vont contraindre EDF à investir plus de deux milliards d’euros par an dans les prochaines années, contre environ 500 millions auparavant. ERDF affiche, quant à elle, une courbe de progression de ses investissements de 12 à 14% par an depuis ces deux dernières années. Et RTE devra consacrer, dans les dix prochaines années, 15 milliards d’euros au renforcement des réseaux et interconnexions.
Une double compétitivité
Pour financer ces besoins, une évolution des prix de l’électricité est nécessaire. Chacun s’accorde désormais à le dire, qu’il s’agisse de l’AIE le 27 juillet dernier dans son rapport de politique énergétique de la France, ou qu’il s’agisse du rapport Roussely, dévoilé le 28 juillet, qui suggère de «planifier une hausse modérée mais régulière des tarifs d’électricité pour financer le renouvellement du parc à long terme». Pour autant, il est important de souligner que l’électricité française restera extrêmement compétitive. En effet, aujourd’hui, la France est – à clients industriels comparables – entre 34 et 38% moins chère que ses voisins européens. Or, ces derniers sont, eux aussi, confrontés aux mêmes exigences de maintenance et renouvellement de leurs infrastructures, qu’ils devront financer, également, par une augmentation de leurs tarifs. La France dispose donc d’une marge encore suffisante pour que ses prix restent parmi les plus bas en Europe tout en satisfaisant aux nécessités d’investir.
Par ailleurs, au-delà de cet avantage «Prix», l’excellent bilan carbone de l’électricité française constitue aussi un facteur de renforcement de la compétitivité, à long terme, des industries implantées en France. L’AIE l’a d’ailleurs rappelé dans son rapport où il est souligné que la France est l’une des économies industrialisées les moins génératrices de CO2, et dont le niveau d’émission de GES a décliné depuis 2005.
Le temps de l’investissement étant, par nature, un temps long dans l’industrie électrique, une visibilité et une stabilité du dispositif régulatoire sont indispensables. En ce sens, le projet de loi NOME adopté le 15 juin dernier par l’Assemblée Nationale, et désormais en cours d’examen au Sénat, devrait permettre la mise en place d’un cadre stable favorisant la concurrence, une revalorisation des effacements, et les investissements notamment dans les moyens de pointe.
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L’Union Française de l’Électricité (UFE) est l’association professionnelle du secteur de l’électricité. Elle représente les entreprises de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur électrique français : producteurs, gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’électricité et de services d’efficacité énergétique, en passant par les opérateurs de stockage et des effacements, et du pilotage des consommations.
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