L’hydroélectricité, filière d’excellence française

edito: 10 mai 2010

Les concessions hydrauliques françaises vont prochainement être mises en concurrence à l’occasion du renouvellement de leur contrat. Une première donc pour la première énergie renouvelable électrique aux atouts souvent peu, ou mal, connus.

Ce nouveau processus de mise en concurrence va toucher, dans un premier temps, une cinquantaine d’ouvrages d’ici à 2015. Ceux-ci ont été regroupés au sein de dix concessions d’une capacité totale de près de 5.300 mégawatts, soit environ 20% de la puissance du parc hydroélectrique français. La sélection des nouveaux concessionnaires, lors de l’appel d’offres, se fera sur un triple critère énergétique, environnemental et économique. Il s’agit pour l’Etat de se voir garantir l’efficacité énergétique de l’exploitation de la chute d’eau, tout en assurant une gestion équilibrée de la ressource en eau. Le tout bien sur aux meilleures conditions économiques et financières pour l’Etat.

Une énergie verte

Troisième source de production d’électricité dans le monde derrière le charbon et le gaz, l’hydroélectricité est, par ailleurs, la toute première source d’énergie électrique renouvelable avec 16% de la capacité mondiale. En France, elle arrive aussi au premier rang et représente 12% de la production électrique du pays. Ce qui en fait la deuxième forme de production derrière l’énergie nucléaire. Energie propre, elle permet de contribuer à la réduction des émissions de CO2 et à la limitation du réchauffement planétaire. A ce titre, elle est donc une composante majeure du Paquet Energie Climat européen et du Grenelle Environnement dans l’atteinte des objectifs «3×20». Particulièrement modulable, et surtout stockable, elle constitue un élément fondamental pour l’équilibre et la sécurité du système électrique.

Une filière d’excellence

Parce qu’elle est, en réalité, l’une des plus anciennes productions électriques développées en France, l’hydroélectricité dispose aujourd’hui d’une excellente maturité technologique qui permet aux entreprises françaises de se positionner non seulement sur le territoire national mais aussi à l’export. Nos entreprises peuvent, en effet, revendiquer non seulement un savoir-faire exceptionnel dans ce domaine mais également une forte capacité d’innovation technologique. Et le potentiel de développement de cette énergie est significatif. En France, la PPI prévoit ainsi, d’ici 2020, 3TWh supplémentaires, au travers de l’amélioration des centrales hydrauliques existantes et de la création de nouveaux ouvrages à haute qualité environnementale, conciliant efficacité énergétique et protection de la nature. Au-delà de nos frontières, notre ingénierie s’exporte sur tous les continents comme l’Amérique Latine, par exemple, ou encore l’Afrique. L’hydraulique reste aujourd’hui une technologie en développement permanent et un des fleurons de l’industrie française.