Colloque UFE : 24h pour dessiner le monde de demain

Le 8 octobre prochain aura lieu le Colloque annuel de l’UFE. A quelques semaines de la COP21 donc, pour rappeler, si besoin était, le rôle-clé que l’électricité décarbonée va jouer dans le combat contre les émissions de gaz à effet de serre. Une journée pour démontrer aussi que la transition énergétique peut se faire sans s’inscrire dans une perspective de décroissance et de perte de compétitivité. Une journée enfin pour souligner qu’au-delà de la transition énergétique, une autre révolution est en marche: celle du numérique et du digital. Plusieurs personnalités ont d’ores et déjà répondu présent parmi lesquelles le président d’EDF, Jean-Bernard Lévy, celui de l’IFFRI, Thierry de Montbrial, le Vice-Président de Google Europe, Carlos d’Asaro-Biondo…

Le Colloque sera cette année une journée particulièrement symbolique puisqu’il prend place un mois et demi avant la COP21 que l’ensemble de la filière électrique soutient, d’ores et déjà, fortement.
Parce qu’on ne peut parler de décarbonation de l’économie sans une approche internationale, et parce qu’il est inconcevable d’envisager la transition énergétique avec pour corollaire moins de croissance et une perte de compétitivité, la parole sera donnée, dès l’ouverture de la matinée, à d’éminents économistes qui démontreront que la réussite de la transition énergétique passe par l’innovation et le progrès technologique, donc par la croissance économique.

L’électricité au cœur du monde de demain

La transition énergétique, c’est aussi, et peut-être surtout, une transition urbaine. Villes et territoires sont à réinventer : infrastructures, éco-mobilité, concentration urbaine, besoins énergétiques… L’électricité sera au cœur d’un monde de plus en plus maillé, multipolaire. C’est le vecteur grâce auquel le numérique peut se développer et avec lui, l’industrie « 4.0 », les objets connectés, les data-centers. En retour, le numérique aide à repenser l’organisation des territoires et des métropoles, l’optimisation des énergies, à intégrer les énergies renouvelables et à piloter la demande à l’échelle d’un site ou d’un logement, d’un quartier et d’une métropole. Il peut révolutionner la vie du citoyen dans la cité, en modifiant sa façon de se déplacer, sa façon de travailler, sa façon de consommer. L’électricité et le numérique sont les vecteurs de la ré-industrialisation de ces territoires. Tout au long de la matinée du colloque, quatre tables rondes seront ainsi consacrées à ces enjeux stratégiques.

Vers un système électrique « 4.0 »

Cette demande croissante en électricité n’est pas une spécificité française. On la retrouve partout dans le monde car l’électricité demeure la première énergie à laquelle aspirent les populations et celle qui permet de créer de nouveaux espaces de valeur ajoutée économique. Dès lors, comment s’organise l’offre française jusqu’à présent réputée pour son savoir-faire et son expertise ? En France, mais aussi en Europe, comment doit être organisé économiquement le marché pour permettre au système électrique de répondre au défi d’une production de plus en plus décentralisée ? Des questions d’autant plus cruciales que le secteur de l’industrie électrique vit aujourd’hui de profondes mutations susceptibles d’impacter l’équilibre du système électrique faute de capacités d’investissements. Plusieurs personnalités viendront témoigner et rappeler que, dans une industrie de temps long comme celle-là, vision systémique, rationalité économique et cohérence technologique doivent demeurer les drivers prioritaires de toute politique énergétique, car ce qui se décide aujourd’hui impactera inexorablement le système électrique de demain.